Etape_4 : Exemples
Exemple 1 : combiner la mesure (approche par les écarts) et la compréhension (approche par les interactions)

Une association réalise des séances de sensibilisation de professionnels sur la promotion de la santé.

A la fin de la demi-journée, elle l’évalue en demandant aux participants de noter (avec une note de 0 à 9) d’une part leur satisfaction et d’autre part le degré d’atteinte des objectifs de la séance. Ces notes permettent de mesurer la satisfaction et l’atteinte des objectifs du point de vue du public. Elles montrent à l’association la tonalité de la séance : satisfaction ou insatisfaction, atteinte des objectifs ou non. Elles illustrent une approche des écarts entre ce qui était prévu dans le cadre logique et ce qui a été réalisé : public touché (satisfait), objectifs atteints.

Le questionnaire demande également aux participants de donner un point fort, un point faible de la séance, et d’indiquer leurs propositions pour améliorer la prochaine. Ces questions ouvertes (sans réponse pré-établie) permettent de comprendre précisément ce qui marche et ce qui pose problème dans cette séance. Et de savoir ce qu’il faudra conserver et ce qu’il faudra améliorer pour la prochaine séance. Elles illustrent une approche compréhensive (ou par les interactions) de l’évaluation.

Notez que les deux coexistent dans le même questionnaire, ce qui donne une bonne validité à l’évaluation.

Exemple 2 : combiner plusieurs sources d’information

Une association organise une action d’information et d’incitation au dépistage de l’hépatite C auprès de personnes à haut risque d’infection méconnue. Elle veut évaluer dans quelle mesure ces personnes vont effectivement faire un test de dépistage.

Deux sources d’information sont mobilisables :

- Les personnes ayant bénéficié du programme peuvent être interrogées après quelques mois pour savoir si elles ont fait le test. Il sera possible de les retrouver par l’intermédiaire des organismes qui les ont convié à participer à cette action, et de les questionner sur leurs motivation à aller au dépistage ou ce qui les a bloqués. Néanmoins, une partie sera « perdue de vue » du fait de sa mobilité et le recours au dépistage peut être sur-déclaré pour faire plaisir à l’organisateur de l’action. Cette première source d’information est donc une enquête.

- Une autre méthode consiste à obtenir l’information dans les centres de dépistage, pour retrouver les personnes ayant participé à l’action. Un suivi nominatif n’étant pas possible du fait du fonctionnement anonyme des centres, un « bon pour dépistage » a été délivré aux participants de l’action avec les adresses des centres. Les centres comptent les personnes arrivant avec ce « bon ». Il y a alors certitude sur la réalisation du dépistage, mais le risque est de perdre de nombreuses personnes qui ont fait un dépistage en dehors de ces centres, ou qui se présentent sans donner le « bon », donc de sous-évaluer la fréquence du dépistage. Cette seconde source d’information est donc l’analyse de documents (le décompte des personnes dans les centres de dépistage).

Cette combinaison (ou « triangulation ») de sources d’information ayant chacune leurs limites permet de renforcer la validité de l’évaluation.

Lire la suite...


 
© 2009 - Espace Régional de Santé Publique 

Related Links:

Togel178

Pedetogel

Sabatoto

Togel279

Togel158

Colok178

Novaslot88

Lain-Lain

Partner Links